Editorial du 1er juin 2017 : Jusqu’au dernier souffle !

Ceux qui font de la course à pied connaissent bien ce moment où il faut chercher dans ses ultimes réserves, jusqu’à son dernier souffle pour franchir les derniers mètres d’une épreuve ! Alors que s’achève la cinquantaine pascale, il nous faut, une fois encore, reprendre souffle dans celui du Christ pour continuer la course de la foi ! Souffle à la fois créateur et sauveur, unifiant et diversifiant, apaisant et vivifiant, comme le chante la séquence : « Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé. » Souffle déjà donné dans le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ, souffle toujours répandu à nouveau pour mieux nous faire tenir dans la mission. Personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint. Alors la Pentecôte prend toute sa mesure. Elle ne vient pas seulement combler un manque, elle déploie ce que nous avons déjà reçu au jour de Pâques. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Nous découvrons la mission que l’Esprit Saint vient irriguer en nous, à la fois force d’expansion communautaire et source d’intériorisation. Nous pourrons alors contempler le Ressuscité là où il se trouve aujourd’hui dans le monde : dans ses plaies et son côté ouvert. Ainsi, notre mission prendra-t-elle la forme de la consolation et de la miséricorde, afin de manifester la présence du Christ auprès des plus petits et des plus pauvres. « Que ton Eglise reçoive cette charité qui fera d’elle, au milieu du monde, le signe visible du salut. »

Père Olivier Praud, Magnificat