L’Association Paroissiale de Juziers fête la saint Michel sur les pas de sainte Thérèse de Lisieux

Le dimanche 24 Septembre, un groupe de quatorze personnes s’est rendu à Lisieux dans le Calvados. En fin de matinée, nous avons pu découvrir le musée du Carmel et la châsse de sainte Thérèse, grâce aux commentaires d’une guide passionnante. Un moment de détente fut apprécié par tous dans une salle à « l’Abri sainte Thérèse » pour partager un pique-nique dans une ambiance chaleureuse, sympathique, conviviale.

L’après-midi, une sœur nous a fait visiter la maison des « Buissonnets » où a vécu pendant onze ans Thérèse Martin, avec son superbe jardin. Ce fut ensuite la visite guidée de la basilique Sainte-Thérése de Lisieux dont voici l’historique de la construction. L’idée d’ériger une basilique à Lisieux en l’honneur de celle qui venait d’être canonisée en 1925, rencontra bien des oppositions dans le clergé local. La ville possédait déjà de nombreux édifices religieux. Ces objections n’ont pas arrêté l’évêque Mgr Lemonnier. Dès 1925, il chargeait un architecte d’établir un avant-projet. Mais l’édifice proposé suscita de nombreuses critiques, à l’étranger notamment ; on en trouvait les proportions exiguës et on estimait que, pour la sainte la plus aimée du monde, il fallait la plus belle basilique possible. On demanda alors un nouveau projet à un architecte du nord de la France, Louis-Marie Cordonnier, dont la réputation était internationale. Le pape Pie XI, qui avait canonisé Thérèse le 17 mai 1925, la considérait comme l’Etoile de son pontificat. Il désirait vivement la construction d’un sanctuaire à Lisieux. Ce désir du pape contribua à réduire les oppositions locales et, le 21 septembre 1927, Mgr Lemonnier approuvait le plan Cordonnier et quelques mois plus tard, les premiers travaux commencèrent. Le 30 septembre 1929, les travaux sont suffisamment avancés pour que la première pierre puisse être posée. Dès lors, la basilique se construit à un rythme accéléré. En novembre, le pape Pie XI fait savoir à l’évêque qu’il faut « faire très grand, très beau et le plus vite possible ! » superficie totale : 4 500 m2 – hauteur du dôme : 90 m – longueur de la basilique : 104 m. Le 11 juillet 1937, le cardinal Pacelli, futur pape Pie XII, procède à la bénédiction solennelle de la basilique qui souffrira peu des bombardements de juin 1944 ; les travaux d’achèvement (vitraux et mosaïques) ont continué jusqu’au 11 juillet 1954, date à laquelle eut lieu la consécration du sanctuaire par Mgr Martin, archevêque de Rouen, sous la présidence du cardinal Feltin, légat du pape.

La basilique supérieure : les jours d’affluence, trois mille pèlerins peuvent prendre place sur les bancs de la basilique et suivre sans difficulté les cérémonies qui se déroulent dans le sanctuaire. Les autres jours, les pèlerins aiment s’attarder sur les mosaïques et les vitraux qui ont été réalisés dans les ateliers de Pierre Gaudin. Il conçut un projet figuratif, donnant ainsi la possibilité de découvrir, à travers son œuvre, l’essentiel du message de Thérèse. Il a su jouer avec la couleur des vitraux pour créer une lumière qui favorise le recueillement.

La crypte : la crypte est entièrement recouverte de marbre et de mosaïques. En 1958, la décoration fut complétée par la pose de cinq mosaïques représentant les étapes de la vie de Thérèse. La crypte abrite le reliquaire des saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse.

Après ces visites bien commentées, passionnantes, nous sommes rentrés en douceur avec « visite de la campagne » et pour chapeauter le tout, une météo au top, alors quoi demander de plus ? Rien… Nous avons été bien « chouchoutés ».

Rendez-vous l’année prochaine !

Pascal Le Gall

Article des Echos de Meulan, 555; novembre 2017