Pénitence ?! En relisant Paul VI…

Il y a 52 ans, au lende­main du Concile Vati­can II, le Bien­heu­reux Paul VI reve­nait sur le sens de la péni­tence dans la Cons­ti­tu­tion apos­to­lique Pæni­te­mini et établis­sait de nouvelles normes concer­nant toute l’Eglise, visant à « réduire le forma­lisme de la pratique des œuvres de péni­tence, en renforçant l’es­prit qui est à la base de ces œuvres et en cher­chant à obte­nir des fidèles qu’ils acceptent des sacri­fices volon­taires pouvant prendre des formes autres que celles tradi­tion­nel­le­ment suivies jusqu’à présent « .

De là décou­lait l’or­ga­ni­sa­tion des temps de péni­tence de manière très concrète : « l’abs­ti­nence sera pratiquée tous les vendre­dis qui ne tombent pas un jour de fête de précepte ; le jeûne et l’abs­ti­nence seront pratiqués le mercredi des Cendres, ou le premier jour du grand Carême, selon les rites, et le Vendredi saint. »

Avec des défi­ni­tions assez précises de l’abs­ti­nence – « La loi de l’abs­ti­nence inter­dit la viande, mais pas les œufs, les laitages et tout assai­son­ne­ment, même à base de graisse animale. » – et du jeûne – « La loi du jeûne oblige à ne faire qu’un repas par jour, mais elle n’in­ter­dit pas de prendre un peu de nour­ri­ture le matin et le soir, en obser­vant les coutumes locales approu­vées pour ce qui est de la quan­tité et de la qualité. »

Quelques mois plus tard, la Confé­rence des Evêques de France profi­tait des facul­tés qui lui étaient données pour établir de nouvelles normes en France. Notam­ment la dispa­ri­tion du « maigre » les vendre­dis en dehors du Carême au profit d’autres formes de péni­tence :

« • Des œuvres de péni­tence (priva­tion de tabac, de frian­dises, de loisirs, etc.) ;
• Des atti­tudes de charité frater­nelle (dons pris sur les priva­tions, pardons réci­proques, etc.) ;
• Des actes de piété (messe, prière, visite au Saint Sacre­ment…).
L’in­sis­tance est mise – et c’est nouveau – sur le devoir de faire péni­tence, non seule­ment en des compor­te­ments person­nels, mais encore fami­liaux, commu­nau­taires, etc. »

Cf. l’ar­ticle de La Croix de cette époque : https://www.la-croix.com/Debats/Ce-jour-la/22-octobre-1966-lepi­sco­pat-fran­cais-auto­rise-consom­ma­tion-viande-vendredi-2016–10–22–1200798095

Ci-dessous la traduc­tion inté­grale du texte de Paul VI tel que traduit par La Docu­men­ta­tion Catho­lique et repro­duite sur le site : http://regnat.pages­perso-orange.fr/Doc200/Doc262_91PAU660217.html (Le site du Vati­can en donne le texte latin et quelques traduc­tions, mais pas la version française : http://w2.vati­can.va/content/paul-vi/la/apost_consti­tu­tions/docu­ments/hf_p-vi_apc_19660217_paeni­te­mini.html)

Cons­ti­tu­tion apos­to­lique Pæni­te­mini sur la nouvelle disci­pline du précepte de la péni­tence

Paul, évêque, Servi­teur des servi­teurs de Dieu, pour perpé­tuelle mémoire

« Repen­tez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle [1] ». Ces paroles du Seigneur, il Nous semble devoir les répé­ter aujourd’­hui où, après la clôture du deuxième Concile œcumé­nique du Vati­can, l’Église conti­nue son chemin avec une vigueur nouvelle. En effet, parmi les graves et urgents problèmes qui requièrent Notre solli­ci­tude pasto­rale, il Nous semble que le moindre ne soit pas de rappe­ler à Nos fils – et aussi à tous les hommes de notre temps qui ont l’es­prit reli­gieux – le sens et l’im­por­tance du précepte divin de la péni­tence. Nous y sommes incité par la vision plus riche et plus profonde que le Concile nous a donnée de la nature de l’Église et de ses rapports avec le monde.

Pendant le Concile en effet, dans son effort pour médi­ter plus profon­dé­ment sur son propre mystère, l’Église a examiné sa nature selon toutes ses dimen­sions. Elle en a scruté les éléments humains et divins, visibles et invi­sibles, tempo­rels et éter­nels. En appro­fon­dis­sant avant tout le lien qui l’unit au Christ et à son action de salut, elle a mis davan­tage en évidence que tous ses membres sont appe­lés à parti­ci­per à l’œuvre du Christ, et donc aussi à son expia­tion [2]. Elle a de plus pris une conscience plus claire de ce que, tout en étant sainte et imma­cu­lée [3] par voca­tion divine, elle est sujette au péché dans ses membres, et elle a conti­nuel­le­ment besoin de se conver­tir et de se renou­ve­ler [4]. Et ce renou­veau doit être non seule­ment inté­rieur et indi­vi­duel, mais exté­rieur et social [5]. Enfin, l’Église a consi­déré plus atten­ti­ve­ment sa mission dans la cité terrestre [6] : indiquer aux hommes comment faire un bon usage des biens de ce monde ; colla­bo­rer à la « consé­cra­tion du monde » ; mais aussi inci­ter ses fils à cette absti­nence salu­taire qui les prému­nit contre le danger de se lais­ser entra­ver par les choses de ce monde dans leur pèle­ri­nage vers la patrie céleste [7].

C’est pourquoi Nous voulons aujourd’­hui redire à Nos fils ces paroles pronon­cées par saint Pierre dans son premier discours après la Pente­côte : « Repen­tez-vous… pour la rémis­sion de vos péchés [8]… ». Et à tous les peuples de la terre, Nous voulons réité­rer cette invi­ta­tion que saint Paul adres­sait aux gentils de Lystres : « Conver­tis­sez-vous au Dieu vivant [9] ».

La péni­tence dans l’An­cien Testament

Pendant le Concile, l’Église a consi­déré plus atten­ti­ve­ment ses rela­tions non seule­ment avec les frères sépa­rés de sa commu­nion, mais aussi avec les reli­gions non chré­tiennes. Elle a constaté avec joie que presque partout et en tous temps la péni­tence a joué un rôle de premier plan, car elle est inti­me­ment liée avec le sens reli­gieux profond qui imprègne la vie des peuples les plus anciens, et avec les expres­sions les plus avan­cées des grandes reli­gions liées au progrès de la culture [10].

L’An­cien Testament montre avec une richesse toujours plus grande le sens reli­gieux de la péni­tence. Peut-être l’homme y recourt-il après le péché pour apai­ser la colère de Dieu [11], à l’oc­ca­sion de graves cala­mi­tés [12], devant l’im­mi­nence de dangers parti­cu­liers [13], ou pour s’at­ti­rer les bien­faits du Seigneur [14], mais nous pouvons cepen­dant consta­ter que l’œuvre exté­rieure de péni­tence est accom­pa­gnée d’une atti­tude inté­rieure de « conver­sion », où l’âme se détourne du péché pour se retour­ner vers Dieu [15]. On se prive de nour­ri­ture et on se dépouille de ses biens – le jeûne est géné­ra­le­ment accom­pa­gné non seule­ment de la prière, mais aussi de l’au­mône [16] – même après que le péché a été pardonné, même si l’on ne demande rien à Dieu. On jeûne et on porte le cilice pour « affli­ger son âme [17] », pour « se morti­fier devant Dieu [18] », pour « tour­ner sa face vers le Seigneur [19] », pour « se dispo­ser à la prière [20] », pour « comprendre » plus inti­me­ment les choses divines [21], pour se prépa­rer à la rencontre avec Dieu [22]. Dès l’An­cien testa­ment, la péni­tence appa­raît donc comme un acte reli­gieux, person­nel, dont le terme ultime est d’ai­mer Dieu et de s’aban­don­ner à lui. On jeûne non pas pour soi-même, mais pour Dieu [23].

Telle doit demeu­rer la péni­tence, égale­ment dans les divers rites péni­ten­tiels sanc­tion­nés et pres­crits par la loi. Lorsqu’il n’en est pas ainsi, le Seigneur le déplore : « Ce ne sont pas des jeûnes comme ceux d’aujourd’­hui qui feront entendre votre voix là-haut… Déchi­rez votre cœur et non vos vête­ments, reve­nez à Yahvé votre Dieu [24] ».

Dans l’An­cien Testament, l’as­pect social n’est pas absent de la péni­tence. En effet, les litur­gies péni­ten­tielles de l’an­cienne alliance ne sont pas seule­ment une prise de conscience collec­tive du péché, mais elles consti­tuent la condi­tion de l’ap­par­te­nance au peuple de Dieu [25].

Nous pouvons en outre consta­ter que même avant le Christ, la péni­tence est présen­tée comme un moyen et un signe de perfec­tion et de sain­teté. Judith [26], Daniel [27], la prophé­tesse Anne et tant d’autres nobles âmes servaient Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière [28], dans la joie et l’al­lé­gresse [29].

Et enfin, parmi les justes de l’An­cien Testament, il en est qui, par leur péni­tence person­nelle, veulent satis­faire pour les péchés de la commu­nauté. C’est ce que fit Moïse pendant les quarante jours où il jeûna pour apai­ser le Seigneur à cause des fautes du peuple infi­dèle [30]. Ainsi surtout appa­raît la figure du « Servi­teur de Dieu », « écrasé à cause de nos crimes » et sur lequel « le Seigneur a fait retom­ber les crimes de nous tous [31] ».

Mais tout cela n’était que la préfi­gu­ra­tion de l’ave­nir [32]. La péni­tence – qui est une exigence de la vie inté­rieure, confir­mée par l’ex­pé­rience reli­gieuse de l’hu­ma­nité, et qui fait l’objet d’un précepte parti­cu­lier de la révé­la­tion divine – revêt dans le Christ et dans l’Église des dimen­sions nouvelles infi­ni­ment plus larges et profondes.

La péni­tence dans le Nouveau Testament

Le Christ, qui pendant sa vie fit toujours ce qu’il ensei­gna, passa quarante jours et quarante nuits dans le jeûne et la prière avant de commen­cer son minis­tère. Il inau­gura sa mission publique par ce joyeux message : « Le royaume de Dieu est proche », ajou­tant tout de suite ce comman­de­ment : « Repen­tez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle [33] ». D’une certaine manière, c’est toute la vie chré­tienne qui se trouve résu­mée dans ces paroles.

On ne peut parve­nir au royaume annoncé par le Christ que par la meta­noia, c’est-à-dire par le chan­ge­ment et le renou­vel­le­ment intime et total de l’homme tout entier, dans ses pensées, ses juge­ments et sa vie, chan­ge­ment et renou­vel­le­ment qui s’opèrent en lui à la lumière de la sain­teté et de l’amour de Dieu qui nous ont été mani­fes­tés et commu­niqués en pléni­tude dans le Fils [34].

L’in­vi­ta­tion du Fils de Dieu à la meta­noia nous oblige d’au­tant plus qu’il ne l’a pas seule­ment prêchée, mais qu’il s’est offert lui-même en exemple. Le Christ est en effet le modèle suprême des péni­tents. Il a voulu souf­frir non pas pour ses péchés, mais pour ceux des autres [35].

Lorsqu’il se met devant le Christ, l’homme est éclairé d’une lumière nouvelle, il recon­naît la sain­teté de Dieu et la gravité du péché [36]. Par la parole du Christ, lui est trans­mis le message qui invite à la conver­sion et accorde le pardon des péchés. Ces dons, il les reçoit en pléni­tude dans le baptême, qui le confi­gure à la passion, à la mort et à la résur­rec­tion du Seigneur [37]. C’est sous le signe de ce mystère que se place toute la vie à venir du baptisé.

Tout chré­tien doit donc suivre le Maître en renonçant à lui-même, en portant sa croix et en parti­ci­pant aux souf­frances du Christ. Ainsi, trans­fi­guré en image de sa mort, il devient capable de médi­ter la gloire de la Résur­rec­tion [38]. Il suivra égale­ment le Maître en vivant non plus pour lui [39], mais pour Celui qui l’a aimé et s’est donné lui-même pour lui [40], et aussi pour ses frères, en complé­tant « dans sa chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps qui est l’Église [41] ».

La péni­tence dans l’Église

En outre, l’Église étant inti­me­ment liée au Christ, la péni­tence de chaque chré­tien a égale­ment une rela­tion propre et intime avec toute la commu­nauté ecclé­siale. En effet, ce n’est pas seule­ment au sein de l’Église que, par le baptême, il reçoit le don fonda­men­tal de la meta­noia, mais ce don est restauré et raffermi par le sacre­ment de péni­tence chez les membres du Corps du Christ qui sont tombés dans le péché. « Ceux qui s’ap­prochent du sacre­ment de péni­tence y reçoivent de la misé­ri­corde de Dieu le pardon de l’of­fense qu’ils lui ont faite, et du même coup ils sont récon­ci­liés avec l’Église que leur péché a bles­sée et qui, par la charité, l’exemple, les prières, travaille à leur conver­sion [42] ». C’est dans l’Église enfin que la petite œuvre de péni­tence impo­sée à chaque péni­tent dans le sacre­ment parti­cipe d’une façon spéciale à l’ex­pia­tion infi­nie du Christ ; tandis que, par une dispo­si­tion géné­rale de l’Église, le péni­tent peut unir inti­me­ment à la satis­fac­tion sacra­men­telle tout ce qu’il fait, souffre et endure par ailleurs [43].

C’est ainsi qu’à tous les instants et dans tous les aspects de sa vie, le baptisé porte les souf­frances de la mort de Jésus [44] dans son corps et dans son âme.

La morti­fi­ca­tion corpo­relle

Le carac­tère éminem­ment inté­rieur et reli­gieux de la péni­tence, ainsi que les nouveaux et admi­rables aspects que celle-ci revêt dans le Christ et dans l’Église n’ex­cluent ni n’at­té­nuent en quoi que ce soit la pratique exté­rieure de cette vertu. Ils rendent au contraire sa néces­sité parti­cu­liè­re­ment urgente dans la société d’aujourd’­hui [45] et ils incitent l’Église – toujours atten­tive aux signes des temps – à cher­cher, au-delà du jeûne et de l’abs­ti­nence, de nouvelles expres­sions permet­tant de mieux réali­ser les fins de la péni­tence dans l’es­prit des diverses époques.

Mais à aucune époque la vraie péni­tence ne peut faire abstrac­tion d’une ascèse égale­ment physique. Tout notre être, en effet, corps et âme – et même toute la nature, y compris les animaux sans raison, comme le rappelle souvent la Sainte Écri­ture [46] – doit parti­ci­per acti­ve­ment à l’acte reli­gieux par lequel la créa­ture recon­naît la sain­teté et la majesté de Dieu.

De plus, la néces­sité de la morti­fi­ca­tion corpo­relle appa­raît clai­re­ment si l’on consi­dère la fragi­lité de notre nature, dans laquelle, après le péché d’Adam, la chair et l’es­prit ont des désirs oppo­sés [47]. La morti­fi­ca­tion corpo­relle – qui n’a rien de commun avec le stoï­cisme – n’im­plique aucune condam­na­tion de la chair que le Fils de Dieu a daigné assu­mer [48]. Mais la morti­fi­ca­tion vise à la « libé­ra­tion de l’homme [49] », qui souvent, à cause de sa concu­pis­cence, se trouve comme enchaîné [50] par la partie sensible de son être. Par le « jeûne corpo­rel [51] », l’homme retrouve sa vigueur et « une disci­pline salu­taire restaure dans sa dignité la nature humaine bles­sée par les excès [52] ».

Dans le Nouveau Testament et dans l’his­toire de l’Église – bien que le devoir de la péni­tence soit motivé surtout par la parti­ci­pa­tion aux souf­frances du Christ –, la néces­sité de l’as­cèse qui châtie le corps et le réduit en servi­tude est affir­mée avec une insis­tance parti­cu­lière à cause de l’exemple du Christ lui-même [53].

Dans la nouvelle alliance, contre le danger réel de forma­lisme et de phari­saïsme toujours menaçant, à l’exemple du divin Maître, les apôtres, les Pères et les Souve­rains Pontifes ont ouver­te­ment condamné toute forme de péni­tence qui serait pure­ment exté­rieure. Le rapport intime qui existe dans la péni­tence entre l’acte exté­rieur d’une part, la conver­sion inté­rieure, la prière et les œuvres de charité d’autre part, est affirmé et déve­loppé large­ment dans les textes litur­giques et chez les auteurs de tous les temps [54].

Comment satis­faire aujourd’­hui au précepte divin de la péni­tence

C’est pourquoi l’Église – tout en affir­mant la primauté des valeurs reli­gieuses et surna­tu­relles de la péni­tence, qui aujourd’­hui plus que jamais sont propres à redon­ner au monde le sens de Dieu et de sa souve­rai­neté sur l’homme, le sens du Christ et de son salut [55] – invite chacun à accom­pa­gner la conver­sion inté­rieure de l’es­prit avec la pratique volon­taire des actes exté­rieurs de péni­tence.

a) Elle insiste avant tout pour que la vertu de péni­tence soit pratiquée dans la fidé­lité persé­vé­rante à nos devoirs d’état, dans l’ac­cep­ta­tion des diffi­cul­tés inhé­rentes à notre travail et à nos rapports sociaux, dans le support patient des épreuves de la vie terrestre, avec son angois­sante insé­cu­rité [56].

b) Les membres de l’Église qui souffrent d’in­fir­mi­tés, de la mala­die, de la pauvreté, et de diverses autres misères, ou bien qui sont persé­cu­tés pour la justice, sont invi­tés à unir leurs souf­frances à celles du Christ. Ils pour­ront ainsi non seule­ment satis­faire plus plei­ne­ment au précepte de la péni­tence, mais aussi obte­nir pour leurs frères la vie de la grâce, et pour eux-mêmes la béati­tude qui est promise dans l’Évan­gile à ceux qui souffrent [57].

c) Doivent satis­faire d’une façon plus parfaite au précepte de la péni­tence : les prêtres, qui sont plus inti­me­ment liés au Christ par leur carac­tère sacré, et ceux qui s’en­gagent à suivre les conseils évan­gé­liques pour se confor­mer plus étroi­te­ment à l’ab­né­ga­tion du Seigneur, ainsi que pour tendre plus faci­le­ment et plus effi­ca­ce­ment à la perfec­tion de la charité [58].

Mais l’Église invite tous les chré­tiens, sans distinc­tion, à obéir au précepte divin de la péni­tence par des actes volon­taires, en dehors des épreuves et des sacri­fices inhé­rents à la vie quoti­dienne [59].

Pour rappe­ler et inci­ter tous les fidèles à l’ac­com­plis­se­ment du divin précepte de la péni­tence, le Siège apos­to­lique veut réor­ga­ni­ser la disci­pline péni­ten­tielle d’une façon plus adap­tée à notre temps.

Mais il revient à la prudence et à la solli­ci­tude des évêques, réunis en confé­rences épis­co­pales, d’éta­blir les règles qu’ils esti­me­ront être les plus oppor­tunes et les plus effi­caces, étant donné la connais­sance directe qu’ils ont des condi­tions locales, demeu­rant cepen­dant ferme ce qui suit :

En premier lieu, l’Église veut indiquer que, confor­mé­ment à la tradi­tion ancienne, il y a trois façons prin­ci­pales de satis­faire au précepte divin de la péni­tence : la prière, le jeûne et les œuvres de charité, bien qu’elle ait toujours spécia­le­ment prôné l’abs­ti­nence de viande et le jeûne. Ces façons ont été commu­né­ment pratiquées dans tous les siècles. Il existe cepen­dant aujourd’­hui des motifs parti­cu­liers pour que, selon les exigences des diverses régions, il soit néces­saire d’in­sis­ter sur telle ou telle forme de péni­tence plutôt que sur telle autre [60]. C’est ainsi que dans les pays qui connaissent un plus grand bien-être écono­mique, on devra surtout donner un témoi­gnage d’as­cèse pour que les fidèles ne prennent pas l’es­prit du « monde [61] » ; et on devra en même temps donner un témoi­gnage de charité envers les frères qui souffrent de la pauvreté et de la faim, même dans les pays loin­tains [62].

Mais dans les pays ayant des condi­tions de vie plus diffi­ciles, il sera plus agréable au Père et plus utile aux membres du Corps du Christ que les chré­tiens – tout en cher­chant à promou­voir par tous les moyens une meilleure justice sociale – offrent leurs souf­frances au Seigneur dans la prière, en intime union avec la croix du Christ.

C’est pourquoi – tout en main­te­nant la coutume de pratiquer la péni­tence par le jeûne et l’abs­ti­nence de viande là où elle pourra plus oppor­tu­né­ment être main­te­nue (coutume qui a été sanc­tion­née pendant tant de siècles par des lois cano­niques) – l’Église veut que les autres modes de péni­tence soient eux aussi revê­tus de l’au­to­rité de ses pres­crip­tions, là où les confé­rences épis­co­pales esti­me­ront oppor­tun de rempla­cer le jeûne et l’abs­ti­nence de viande par des exer­cices de prière et des œuvres de charité.

Mais pour que tous les fidèles soient unis dans une certaine célé­bra­tion commune de la péni­tence, le Siège apos­to­lique a décidé d’ins­ti­tuer des jours et des temps de péni­tence déter­mi­nés [63], choi­sis parmi ceux qui, dans l’an­née litur­gique, évoquent plus spécia­le­ment le mystère pascal du Christ [64] ou répondent à des besoins parti­cu­liers de l’Église [65].

Les nouvelles pres­crip­tions

C’est pourquoi il a été décidé et statué ce qui suit :

I. – § 1. Tous les fidèles sont tenus de faire péni­tence en vertu de la loi divine.

§ 2. Les pres­crip­tions de la loi ecclé­sias­tique concer­nant la péni­tence sont tota­le­ment réor­ga­ni­sées selon les normes qui suivent.

II. – § 1. Le temps du Carême conserve son carac­tère péni­ten­tiel. Les jours de péni­tence qui doivent être obser­vés obli­ga­toi­re­ment dans toute l’Église sont : chaque vendredi et le mercredi des Cendres, ou le premier jour du grand Carême, selon les rites. Leur obser­va­tion substan­tielle consti­tue une obli­ga­tion grave.

§ 2. Sauf si sont accor­dées les facul­tés dont il est parlé aux n. 6 et 8, ces jours-là le précepte de la péni­tence sera observé comme suit : l’abs­ti­nence sera pratiquée tous les vendre­dis qui ne tombent pas un jour de fête de précepte ; le jeûne et l’abs­ti­nence seront pratiqués le mercredi des Cendres, ou le premier jour du grand Carême, selon les rites, et le Vendredi saint.

III. – § 1. La loi de l’abs­ti­nence inter­dit la viande, mais pas les œufs, les laitages et tout assai­son­ne­ment, même à base de graisse animale.

§ 2. La loi du jeûne oblige à ne faire qu’un repas par jour, mais elle n’in­ter­dit pas de prendre un peu de nour­ri­ture le matin et le soir, en obser­vant les coutumes locales approu­vées pour ce qui est de la quan­tité et de la qualité.

IV. – La loi de l’absti­nence oblige ceux qui ont quatorze ans accom­plis. La loi du jeûne oblige tous les fidèles depuis l’âge de vingt et un ans accom­plis jusqu’au début de leur soixan­tième année. Quant à ceux qui sont plus jeunes, les pasteurs d’âme et les parents veille­ront atten­ti­ve­ment à les former au vrai sens de la péni­tence.

V. – Tous les privi­lèges et indults tant géné­raux que parti­cu­liers sont abro­gés. Mais ces lois ne changent rien aux vœux de toute personne, physique ou morale, ni aux consti­tu­tions et règles de toute congré­ga­tion reli­gieuse ou insti­tut approu­vés.

VI. – § 1. En vertu du Décret conci­liaire Chris­tus Domi­nus sur le minis­tère pasto­ral des évêques, n. 38, § 4, il appar­tient aux confé­rences épis­co­pales :

a) De trans­fé­rer les jours de péni­tence, pour une juste cause, en tenant toujours compte du temps du Carême ;

b) De rempla­cer le jeûne et l’abs­ti­nence, en tota­lité ou en partie, par d’autres formes de péni­tence, spécia­le­ment des œuvres de charité et des exer­cices de piété.

§ 2. Les confé­rences épis­co­pales commu­nique­ront au Siège apos­to­lique, pour infor­ma­tion, ce qu’elles auront décidé à ce propos.

VII. – Restant ferme le pouvoir qui appar­tient à chaque évêque d’ac­cor­der des dispenses, en vertu du même Décret Chris­tus Domi­nus, n. 8 b, le curé – pour un juste motif et en confor­mité avec les pres­crip­tions de l’Or­di­naire – peut lui aussi accor­der d’une façon indi­vi­duelle à des fidèles ou à des familles la dispense du jeûne et de l’abs­ti­nence, ou leur commu­ta­tion en d’autres œuvres de piété. Jouit du même pouvoir le supé­rieur d’un ordre reli­gieux ou d’un insti­tut cléri­cal pour ceux qui relèvent de son auto­rité.

VIII. – Dans les Églises orien­tales, il appar­tient au patriarche avec son synode, ou à l’au­to­rité suprême de chaque Église avec le Conseil des hiérarques, de déter­mi­ner les jours de jeûne et d’abs­ti­nence, confor­mé­ment au décret conci­liaire sur les Églises orien­tales catho­liques, n. 23.

IX. – § 1. Il est vive­ment souhai­table que les évêques et tous les pasteurs d’âmes incitent non seule­ment à rece­voir plus souvent le sacre­ment de péni­tence, mais à faire des actes extra­or­di­naires de péni­tence, dans un but d’ex­pia­tion ou d’im­pé­tra­tion, spécia­le­ment pendant le Carême.

§ 2. Tous les fidèles sont vive­ment exhor­tés à bien s’im­pré­gner d’un authen­tique esprit chré­tien de péni­tence qui les prédis­pose aux pratiques de charité et de péni­tence.

X. – § 1. Ces pres­crip­tions qui, à titre excep­tion­nel, sont promul­guées par leur publi­ca­tion dans l’Osser­va­tore Romano, entre­ront en vigueur le mercredi des Cendres de cette année, c’est-à-dire le 23 de ce mois.

§ 2. Là où étaient en vigueur jusqu’à main­te­nant des privi­lèges et indults de tous ordres, tant géné­raux que parti­cu­liers, est accor­dée une suspen­sion de la loi pendant six mois à partir du jour de la promul­ga­tion.

Nous voulons que ces déci­sions et pres­crip­tions soient stables et effi­caces, main­te­nant et à l’ave­nir, nonobs­tant, le cas échéant, les consti­tu­tions et régle­men­ta­tions apos­to­liques émanées de Nos prédé­ces­seurs, et les autres pres­crip­tions, mêmes dignes d’une mention et d’une déro­ga­tion parti­cu­lières.

Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 17 février 1966, troi­sième année de Notre ponti­fi­cat.

Paulus PP. VI

1. Mc 1 15.

2. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, nn. 5, 8 ; Décret De apos­to­latu laico­rum, n. 1.

3. Cf. Ep 5 27.

4. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, nn. 8 ; Décret De Œcume­nismo, nn. 4, 7, 8.

5. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion De sacra Litur­gia, n. 110.

6. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, passim, et parti­cu­liè­re­ment n. 40.

7. Cf. 1 Co 7 31 ; Rm 12 2 ; Concile œcumé­nique Vati­can II, Décret De Œcume­nismo, n. 6 ; Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, nn. 8–9 ; Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, nn. 37, 39, 93.

8. Ac 2 38.

9. Ac 14 14 ; cf. Paul VI, Allo­cu­tion à l’O. N. U., 4 octobre 1965 (A. A. S., 57, 1965, p. 885 ; La Docu­men­ta­tion catho­lique, 1965, n. 1457, col. 1738).

10. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Décla­ra­tion De Eccle­siae habi­tu­dine ad reli­giones non chris­tia­nas, nn. 2–3.

11. Cf. 1 S 7 6 ; 1 R 21 20, 27 ; Jr 3 3, 7, 9 ; Jon 1 2, 3 4–5.

12. Cf. 1 S 31 13 ; 2 S 1 12, 3 35 ; Ba 1 2, 5 ; Jdt 20 25–26.

13. Cf. Jdt 4 8, 12, 8 10, 16 ; Est 3 15, 4 1, 16 ; Ps 34 13 ; 2 Ch 20 3.

14. Cf. 1 S 14 24 ; 2 S 12 16, 22 ; Esd 8 21.

15. Dans les passages indiqués ci-dessus, le carac­tère inté­rieur de la péni­tence appa­raît nette­ment : cf. 1 S7 3 ; Jr 36 6–7 ; Ba 1 17–18 ; Jdt 8 16–17 ; Jon 3 8 ; Za 8 19, 21.

16. Cf. Is 58 6–7 ; Tb 12 8–9.

17. Cf. Lv 16 31.

18. Cf. Dn 10 12 ; Esd 8 21.

19. Cf. Dn 9 3.

20. Cf. ibid.

21. Cf. Dn 10 12.

22. Cf. Ex 34 28.

23. Cf. Za 7 5.

24. Is 58 4 ; Jl 2 13. Cf. Is 58 3–7, passim1 13–20 ; Am 5passim ; Jr 14 12 ; Jl 2 12–18 ; Za 7 4–14 ; Tb 12 8 ; Ps 50 18–19, etc.

25. Cf. Lv 23 29.

26. Cf. Jdt 8 6.

27. Cf. Dn 10 3.

28. Cf. Lc 2 37 (cf. Si 31 12, 17–19, 37 32–34).

29. Cf. Dn 1 12, 15 ; Jdt 8 6–7 ; Mt 6 17.

30. Cf. Dt 9 9, 18 ; Ex 24 18.

31. Cf. Is 53 4–11.

32. Cf. He 10 1.

33. Mc 1 15.

34. Cf. He 1 2 ; Col 1 19 et passim ; Ep 1 23 et passim.

35. Cf. S. Thomas d’AquinSomme théo­lo­gique, III, q. 15, a. 1, ad 5.

36. Cf. Lc 5 8, 7 36–50.

37. Cf. Rm 6 3–11 ; Col 2 11–15, 5 1–4.

38. Cf. Ph 3 10–11 ; Rm 8 17.

39. Cf. Rm 6 10, 14 8 ; 2 Co 5 15 ; Ph 1 21.

40. Ga 2 20. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, n. 7.

41. Cf. Col 1 24 ; Concile œcumé­nique Vati­can II, Décret De acti­vi­tate missio­nali Eccle­siae, n. 36 ; Décret De insti­tu­tione sacer­do­tali, n. 2.

42. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, n. 11 ; Décret De pres­by­te­ro­rum minis­te­rio et vita, nn. 5–6.

43. Cf. S. Thomas d’AquinQuæs­tiones de Quodli­bet, III, q. 13, a. 28.

44. Cf. 2 Co 4 10.

45. Par exemple : a) Pour les prêtres, cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Décret De pres­by­te­ro­rum minis­te­rio et vita, n. 16. – b) Pour les époux, cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, nn. 49, 52 ; Pie XII, Discours aux cardi­naux, arche­vêques, évêques, etc., 2 novembre 1950 (A. A. S., 17, 1950, pp. 786–788) ; S. JustinDialo­gus cum Triphone, 141, 2–3 (P. G., 6, 797–799).

46. Cf. Jon 3 7–8.

47. Cf. Ga 5 16–17 ; Rm 7 23.

48. Cf. Marty­ro­loge romain de la vigile de la Nati­vité ; 1 Tm 4 1–5 ; Ph 4 8 ; OrigèneContra Celsum, 7, 36 (P. G., 11, 1472), à propos de Celse qui reproche aux chré­tiens d’at­ta­cher beau­coup d’im­por­tance à la matière, et qui les appelle philo­so­ma­ton ghenos.

49. Cf. Litur­gie du Carême, passim, et note 53, B).

50. Cf. Rm 7 23.

51. Cf. Missel romain.

52. Cf. ibid., orai­son du jeudi après le 1er dimanche de la Passion.

53. A) Dans le Nouveau Testament : 1) Les paroles et l’exemple du Christ : Mt 17 20. Cf. Mc 1 13, 9 28 ; Mt 3 4, 4 2, 5 29–30, 11 7–11, 11 21–24 ; Lc 4 12 (Jésus lui-même a jeûné dans le désert) ; cf. Mt 8 18–22. – 2) Le témoi­gnage et la doctrine de saint Paul : 1 Co 9 24–27 ; Ga 5 16 ; 2 Co 6 5, 11 27. – 3) Dans l’Église primi­tive : Ac 13 3, 14 22, etc.
B) Chez les Pères, dans ces passages cités dans leur ordre chro­no­lo­gique : Dida­ché, 1, 4 (Fran­cis­cus Xave­rius von FunkPatres Apos­to­lici, ed. 2, Tubingæ, 1901, 1, 2). – Clément de Rome1 Cor. 7, 4–8, 5 (Funk, 1, 108, 110). – 2 Clémen­tis, 16, 4 (Funk, 2, 204) ; ibid., 8, 1–3 (Funk, 1, 192–194). – Aris­tideApolo­gia, 15, 9 (Good­speed, Göttin­gen, 1914, 21). – HermasPastor, Sim. 5, 1, 3–5 (Funk, 1, 530) ; cf. ibid., Sim. 7, 2–5 (Funk, 1, 554). – Tertul­lienDe Pæni­ten­tia, 9 (P. L., 1, 1243–1244). – Tertul­lienDe Ieiu­nio, 17 (P. L., 2, 978). – OrigèneHome­liæ in Lev., Hom. 10, 2 (P. G., 12, 528). – S. Atha­naseDe Virgi­ni­tate, 6 (P. G., 28, 257) ; ibid., 7, 8 (P. G., 28, 260, 261). – S. BasileHome­liæ, Hom. 2, 5 (P. G., 31, 192). – S. AmbroiseDe Virgi­ni­bus, 3, 2, 5 (P. L., 16, 221). – S. AmbroiseDe Elia et Ieiu­nio, 2, 2 ; 3, 4 ; 8, 22 ; 10, 33 (P. L., 14, 698, 708). – S. JérômeEpis­tola 22, 17 (P. L., 22, 404). – S. JérômeEpis­tola 130, 10 (P. L., 22, 1115). – S. Augus­tinSermo 208, 2 (P. L., 38, 1045). – S. Augus­tinEpist. 211, 8 (P. L., 33, 960). – S. CassienColla­tiones, 21, 13, 14, 17 (P. L., 49, 1187). – S. NilDe Octo Spiri­ti­bus mali­tiæ, 1 (P. G., 79, 1145). – S. Diado­chus de PhoticeCapita centum de perfec­tione spiri­tuali, 47 (P. G., 65, 1182). – S. Léon le GrandSermo 12, 4 (P. L., 54, 171). – S. Léon le GrandSermo 86, 1 (P. L., 54, 437–438). – Sacra­men­ta­rium Leonia­num, Præf. Temp. autumni (P. L., 55, 112).

54. A) Dans le Nouveau Testament : Lc 18 12 ; cf. Mt 6 16–18, 15 11 ; He 13 9 ; Rm 14 15–23. B) Chez les Pères : cf. note 53, B).

55. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, nn. 10, 41.

56. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, nn. 34, 36, 41. Cf. Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, n. 4.

57. Ibid., n. 41.

58. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Décret De pres­by­te­ro­rum minis­te­rio et vita, nn. 12, 13, 16, 17. Cf. Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, nn. 41–42 ; Décret De acti­vi­tate missio­nali Eccle­siae, n. 24 ; Décret De accom­mo­data reno­va­tione vitae reli­gio­sae, nn. 7, 12, 13, 14, 25 ; Décret De insti­tu­tione sacer­do­tali, nn. 2, 8, 9.

59. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion dogma­tique De Eccle­sia, n. 42. Cf. Cons­ti­tu­tion De sacra litur­gia, nn. 9, 12, 104.

60. Cf. ibid., n. 110.

61. Cf. Rm 12 2 ; Mc 2 19 ; Mt 9 15 ; Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, n. 37.

62. Cf. 1 Co 16 1 ; Rm 15 26–28 ; Ga 2 10 ; 2 Co 8 9 ; Ac 24 17 ; Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion pasto­rale De Eccle­sia in mundo huius tempo­ris, n. 88.

63. Cf. Concile œcumé­nique Vati­can II, Cons­ti­tu­tion De sacra litur­gia, n. 105.

64. Cf. ibid., n. 107. Sur le temps du Carême comme prépa­ra­tion à la célé­bra­tion du mystère pascal, cf. ibid., n. 109. Sur la célé­bra­tion hebdo­ma­daire du mystère pascal, cf. ibid., nn. 102, 106 ; EusèbeDe solem­ni­tate paschali, 12, 7 (P. G., 24, 705, 701) ; S. Jean Chry­so­stomeIn ep. 1 ad Tim., 5, 3 (P. G., 62, 529–530).

65. Cf., par exemple, Ac 13 1–4 (à propos du jeûne de l’Église d’An­tioche, lorsque Paul et Barnabé ont été envoyés pour la première fois annon­cer l’Évan­gile aux Gentils).