Deuxième dimanche de l’Avent : méditer ce temps de l’avent
Qu’est-ce qu’on attend?
Tout le monde vit sa vie dans une sorte d’Avent. Tous attendent des améliorations dans leur vie. Un vaccin pour moins mourir. Une reprise économique pour moins de chômeurs et plus de salaires. De nouvelles lois pour être plus en sécurité…etc
Tous attendent une sorte de sauveur qui améliore les conditions de vie sur terre et quelque fois on se jette dans les bras d’un ange qui se révèle un dictateur et construit un régime sans pitié pour les plus faibles ou les plus libres…
Mais qui attend une transformation radicale et définitive, un autre monde, une nouvelle terre et un nouveau ciel? C’est la promesse des lectures de ce dimanche. L’amélioration c’est l’œuvre des hommes avec des réussites et des échecs, toujours déçue, toujours à recommencer, toujours imparfaite. Et quand l’horizon s’assombrit avec plein de problèmes, l’attente devient inquiète, les gens s’affolent, et croient que c’est la fin des temps…Mais en temps de crise, c’est aussi le temps de Jean Baptiste, le temps des veilleurs, le temps des choix décisifs où l’on sort de l’insouciance. « Veillez, vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Le rappel de notre fragilité peut être le moment de remettre sa vie à Dieu et de se consacrer à lui.
La transformation définitive, c’est l’œuvre de Dieu car c’est le changement des cœurs, la victoire sur la racine du péché dans nos cœurs.
Un homme Jean Baptiste?
Il annonce celui qui est plus fort que tous les hommes, celui justement qui donne la grâce qui seule peut changer les cœurs pour construire un autre monde. Cet homme vit une radicalité pour annoncer ce changement radical et définitif. On vient à lui au milieu de nos multiples attentes déçues car on sent que la promesse qu’il porte est vraie, solide, définitive.
Cet homme, ce sont aujourd’hui des moines, des religieuses, des consacrés qui essayent imparfaitement mais fidèlement de vivre cette radicalité pour le signe du royaume, avec les vœux ou engagements dans la pauvreté, l’obéissance et le célibat. Ce n’est pas donné à tous mais à quelques uns d’être eunuques pour le royaume. C’est la meilleure part, dit Jésus à Marthe, mais c’est aussi la part de la plus grande croix. Priez pour eux.
Mais à tous, baptisés, ici et maintenant, il est demandé de tendre toujours et encore, vers la radicalité de l’amour. Un chemin de l’Évangile, des béatitudes et du Sermon sur la montagne. Il s’agit d’écouter et de mettre en pratique sans se décourager toutes les Paroles de Jésus, surtout celles qui nous dérangent le plus:
- Pardonner 70 fois 7 fois
- Aimer ses ennemis
- Purifier son cœur des mauvais désirs
- Porter sa croix avec Jésus
- Vérifier ses attachements
L’œuvre de l’Esprit
Le baptême dans l’Esprit Saint, c’est la plongée dans les bras de Jésus qui nous porte dans nos appels à nous convertir, malgré nos résolutions non tenues ou nos volontés fragiles. « voici venir celui qui est plus fort que moi…Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ». C’est cet Esprit, donné aux hommes après la Croix et la Résurrection qui nous est communiqué dans les sacrements de l’Église. Indépendamment de nos inclinations ou préférences liturgiques, c’est la foi en Jésus dans les sacrements qui seule nous fait avancer ou progresser vers cette radicalité de l’amour.
Et quand nous n’avons plus ces sacrements pour des raisons indépendantes de notre volonté ? Nous restons toujours « les adorateurs en esprit et en vérité », les tabernacles de la Présence de Jésus doux et humble de cœur, les écoutants et pratiquants de la parole de Jésus comme Marie qui écoutait l’Évangile du Christ au cœur des évènements qu’elle vivait et en parlait sans cesse à Dieu.
Rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ, ni la mort ni la vie, ni aucun évènement, ni aucune pandémie…etc