Editorial du 9 avril 2023

Il faut avoir un coeur d’enfant…

Il faut avoir un coeur d’enfant pour se réjouir simplement devant les petites fleurs de printemps qui émergent de la terre… marguerites, violettes, jonquilles… etc. Il faut avoir un coeur qui ne se prend pas au sérieux pour lever la tête et admirer des paysages changeants tous les jours, du lever du soleil à son coucher.
Il faut avoir un coeur humble, qui prend son temps, non préoccupé de ses propres affaires et de ses messages, pour rencontrer l’autre en commençant par le silence et le sourire. Il faut avoir un coeur d’enfant, simple et humble, pour voir les signes de vie, les signes de Résurrection, autour de soi, dans la nature, dans la vie de certains, surtout dans la vie des fragiles.
Un des plus beaux passages parlant de la découverte de la Résurrection est celui du matin de Pâques. Marie-Madeleine se trouve en face du jardinier dans le parc où se trouve le tombeau de Jésus. À l’appel de son prénom, Marie-Madeleine reconnaît Jésus, crucifié à cause du péché du monde, mais transfiguré dans la victoire de l’Amour de Dieu.
Il faut avoir un coeur d’enfant, un coeur de pauvre, pour s’appeler par son prénom et considérer, loin de tout esprit de supériorité dans une fonction, que tout homme est un frère ou une soeur de Jésus. Alors ce coeur converti par grâce, ce coeur d’enfant, ne cesse de voir chaque jour des signes de Résurrection. Point besoin de preuves. Il voit l’oeuvre de Résurrection du Père chaque jour.

Frère Baudoin, prêtre