La Pentecôte – L’Esprit Saint : le vent et le feu

Le cinquantième jour après Pâques, alors qu’une foule s’est rassemblée, les Apôtres, Marie et quelques proches entendent un bruit « pareil à celui d’un violent coup de vent » qui remplit la maison ; c’est un premier signe. Le deuxième signe ne se fait pas attendre : « une sorte de feu qui se partageait en langues et il s’en posa une sur chacun d’entre eux ». Le troisième prodige : remplis de l’Esprit Saint signifié par le vent et le feu, « ils se mirent à parler en d’autres langues ». La foule est stupéfaite « parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue ». À tel point que certains les croient « pleins de vin doux » (Ac 2, 1-14) ! Ainsi se réalise la promesse faite par le Christ aux apôtres au moment de son Ascension, une dizaine de jours plus tôt : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1, 8).

Les apôtres, avec la force de l’Esprit, ont alors le courage de sortir du Cénacle où ils étaient craintivement enfermés. Aussitôt, ils commencent à témoigner de la résurrection du Christ, à faire connaître son enseignement et à baptiser. Lors de la Pentecôte, l’Eglise est constituée par la force de l’Esprit de Dieu. Après cet événement, naissent les premières communautés chrétiennes.

Cette fête est l’occasion de prier la troisième personne de la sainte Trinité : le Saint-Esprit. Les chrétiens lui demandent de descendre sur l’Eglise, sur le monde et de venir habiter chacun de nos cœurs. C’est en laissant l’Esprit de Dieu souffler sur nos vies que nous pouvons répondre à l’appel de Dieu, vivre notre vocation de baptisés et réaliser l’œuvre de Dieu dans nos vies.

Sachons savourer l’air pur du Saint-Esprit comme nous y invite le pape François dans son exhortation apostolique, La joie de l’Evangile : « Que Dieu nous libère d’une Église mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux ! Cette mondanité asphyxiante se guérit en savourant l’air pur du Saint-Esprit, qui nous libère de rester centrés sur nous-mêmes, cachés derrière une apparence religieuse vide de Dieu ».

Bonne fête de Pentecôte !

Annick et Christiane

Echos de Meulan n° 621