La réconciliation (expliquée aux enfants)

Pourquoi ?

Imagine un chemin escarpé de montagne qui mène à une chapelle. S’il n’est pas entre­tenu, il est envahi par les ronces qui griffent les jambes et par les pierres qui blessent les pieds… Et le prome­neur souffre quand il emprunte le chemin ; la chapelle n’est plus aussi souvent visi­tée… Alors il faut déblayer le sentier de ce qui l’en­combre pour rendre la chapelle plus aisé­ment acces­sible.

Par le sacre­ment du baptême nous sommes deve­nus enfants de Dieu, mais il arrive que le péché, comme les ronces ou les cailloux, encombre ou abîme le lien avec notre Père : nous avons du mal à nous rappro­cher de Dieu qui souffre aussi que nous nous soyons éloi­gnés de lui car il est toujours le premier à courir au-devant de nous pour nous accueillir. Le sacre­ment de la récon­ci­lia­tion permet de tisser à nouveau ce lien, de le rendre plus fort et plus solide. Il redonne la grâce du baptême pour quit­ter la souf­france du péché et entrer dans la joie du pardon.

Auprès de qui ?

Peut-être t’es-tu déjà blessé en faisant de la trot­ti­nette ou en jouant au rugby. Parfois tu te fais très mal et un simple panse­ment sera insuf­fi­sant pour guérir la plaie. Alors il faut montrer la bles­sure au méde­cin qui saura parfai­te­ment la soigner.

Quand nous nous confes­sons, c’est à Jésus que nous montrons les bles­sures de nos cœurs, c’est à Jésus que nous confions nos péchés. Jésus est prêt à prendre tous les péchés pour soigner les cœurs : les péchés qui font de la peine à Dieu lui-même ou aux autres et ceux qui te font souf­frir aussi. Bien sûr nous nous adres­sons à un prêtre pendant la confes­sion mais le prêtre, par sa mission, rend Jésus présent.

Pour dire quoi ?

Si en courant tu bous­cules une dame dans la rue, comme tu es très poli, tu diras tout de suite : « Pardon Madame ! ».

Eh bien la première des choses que nous deman­dons à Jésus, c’est « pardon ! », un pardon du fond du cœur pour lui dire que nous regret­tons vive­ment de lui avoir fait de la peine, pour lui deman­der de chan­ger nos cœurs. Nous pouvons alors dire au prêtre tous nos péchés : ce sont tous nos manques d’amour. Il faut y avoir bien réflé­chi avant.

Et après ?

Tous les soirs quand tu quittes la classe, la maîtresse efface le tableau pour que le lende­main il soit tout propre pour de nouvelles leçons.

Après avoir dit tes péchés, le prêtre donne le pardon au nom de Jésus, un pardon qui nous lave de toutes nos fautes : c’est la joie d’avoir un cœur en paix, comme tout neuf ! Nous ne sommes pas jugés, ni par Jésus, ni par le prêtre, nous sommes PARDONNÉS et nous pouvons repar­tir plus forts. Le pardon empêche le péché d’avoir le dernier mot, il guérit les cœurs, il nous envoie comme les apôtres dire que l’amour de Dieu est plus fort que le péché et que le Seigneur a mis en nous sa confiance.

Et si nous recom­mençons ?

Oui, c’est vrai nous recom­mençons parfois… ou trop souvent à faire les mêmes péchés. Alors lis bien la réponse toute simple que donne le pape Benoît XVI : « Nos péchés sont toujours les mêmes. Mais nous nettoyons nos chambres au moins une fois par semaine, même si la saleté est toujours la même. Il est très utile de se confes­ser régu­liè­re­ment pour culti­ver la propreté et la beauté de l’âme et mûrir peu à peu dans sa vie. »