L’origine de la messe est la Cène, le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples avant sa mort au cours duquel il a institué l’Eucharistie. Ce repas pascal juif (Seder) commémorait le repas que les hébreux avaient mangé avant de quitter l’Égypte et de passer la mer rouge. Dieu libérait son peuple de la servitude en Égypte, c’était la Pâque (mot signifiant passage). Le livre de l’Exode disait : « Ce jour là, vous en ferez mémoire ». Et les juifs rendent grâce à Dieu, revivant ce repas de libération en bénissant et partageant du pain et du vin.
Lors de la Cène, Jésus fait évoluer le sens de cette Pâque. Jésus donne le pain rompu et le vin en précisant que c’est son corps livré et son sang versé pour ses disciples et pour la multitude, pour la rémission des péchés. Jésus est mis à mort le lendemain, et Dieu le ressuscite. Dieu libère ainsi son fils de la mort, c’est la Pâque chrétienne. Jésus passe de la mort à la vie, et permet ainsi aux hommes, à sa suite, de passer de la servitude du mal et de la mort à la liberté de la vie en Dieu. Jésus offre ainsi à tout homme de participer à sa même Résurrection. L’Eucharistie vient nourrir en nous cette vie de ressuscité, reçue au baptême, elle renforce notre proximité avec Jésus-Christ. Jésus a recommandé à ses disciples : « Faites cela en mémoire de moi ».
Par la suite, Jésus ressuscité, apparaît aux disciples d’Emmaüs, et partage le pain avec eux (Luc 24, 30.31). Depuis, répondant à l’invitation de Jésus de « faire cela en mémoire de lui », les chrétiens se réunissent le premier jour de la semaine, le dimanche. Ils renouvellent le geste de la fraction du pain en mémoire de la résurrection du Christ, qui avait eu lieu un dimanche. Ce que nous continuons à faire à la messe chaque dimanche, en célébrant l’Eucharistie.