Week-end fraternel 2017 à Chartres – la Mission – Allez dans le monde entier annoncer les merveilles de Dieu

Comme chaque année, nous avons répondu à l’invitation des sœurs de Saint Paul de Chartres de Vaux pour passer un week-end fraternel au sein de la communauté de la maison mère à Chartres. Ce weekend rassemble des sœurs de Saint Paul venant des différents endroits de la France (diocèse de Lille, Moulins, de Nantes, ..) et de laïcs les accompagnant. La délégation de Meulan était la plus importante, avec notamment un groupe de l’aumônerie d’une vingtaine de jeunes encadrés par des parents et des animateurs.

Pour les jeunes et les moins jeunes qui ne sont jamais allés à Chartres, l’arrivée est toujours un moment inoubliable, cette cathédrale que l’on voit à plus d’une dizaine de kilomètres et qui semble posée sur l’horizon.

Notre week-end a donc commencé par une visite guidée de cette cathédrale, visite que nous recommandons à tous ceux qui s’y rendrait, tellement c’est enrichissant. Après avoir rappelés les fondamentaux sur le gothique et le roman, sur la manière de lire les vitraux – de gauche à droite en partant du bas pour ceux qui auraient oublié – notre charmante guide est entrée dans le vif du sujet : l’explication d’éléments du vitrail. Le vitrail est plein de vertu, il laisse passer la lumière, il est décoratif mais surtout il permet d’enseigner le catéchisme. Et là je pense qu’on pourrait rester des heures à écouter et à contempler. Savez-vous par exemple, que la croix sur la partie de vitrail représentant la crucifixion est verte et rouge, le rouge du sang du christ et le vert de la résurrection, ou encore que Salomon sur le vitrail du transept a le visage de Saint Louis, qui il faut le dire, a financé ce vitrail. Notre visite s’est poursuivie par des explications sur le mystérieux labyrinthe dont la finalité dans les cathédrales reste assez incertaine, d’abord il ne s’agit pas réellement d’un labyrinthe, mais plutôt d’un chemin tortueux long de 260 m qui même au centre. Et quelle n’a pas été la surprise lorsque notre guide nous a annoncé qu’en son centre se tenait jadis une plaque en bronze, aujourd’hui disparue, représentant Thésée terrassant le Minotaure, symbolisant la victoire du bien sur le mal. Cette visite s’est bien entendu terminée par la contemplation de la tunique de Marie, qui est à l’origine de la construction de la cathédrale et de nombreux pèlerinages qui s’en suivirent.

Ensuite, nous avons poursuivi notre weekend avec les sœurs, au programme chants et témoignages sur la mission. Témoignage du Père Landry qui fut envoyé à Taiwan pour d’abord apprendre le Taiwanais, puis le mandarin et tout ça pour finir professeur de latin à l’université de Taiwan nous dit-il avec beaucoup de modestie. Ou encore celui du Père de la mission étrangère de Paris, qui est allé au Laos dans un très petit diocèse, où après seulement 1 mois sur place, ayant attrapé la dengue, il s’est dit qu’il n’avait tout de même pas parcouru 9000 km pour mourir si vite, alors qu’il pensait venir pour accomplir de grande chose. Il s‘est demandé pourquoi le Christ ne répondait pas à ces appels, mais finalement il a compris que cette réponse était là où il ne l‘attendait, en effet c’est grâce à cette maladie et aux soins procurés par ces élèves qu’il s’est fait accepter comme un grand frère et qu’est né une véritable amitié. Et l’amitié nous dit-il, c’est la plus haute forme de l’amour, car comme le Christ l’a proclamé à ces disciples, « maintenant, je vous appelle mes amis » (Jn 15).  Dans le notre père il est dit « que ta volonté soit faite » et le père précise avec humour qu’on aimerait bien qu’elle corresponde parfois minima un petit peu à la nôtre, … mais l’action du Christ est là où on l’attend pas mais elle est toujours là. Ensuite nous avons eu le témoignage de Sœur Thérèse (de Vaux) qui nous a fait part de sa difficulté à trouver sa place  en France, barrière de la langue, barrière de la culture, … ou encore de celui du Père Philippe des Mureaux, qui a vécu 23 ans au Brésil et qui nous raconte la joie qu’il a eu de découvrir un peuple religieux qui vit la foi différemment de nous.

Tous nous ont rappelés les paroles de notre pape François,  que chaque baptisé est un disciple missionnaire et quel que soit son niveau de connaissance sur le Christ. Pour être missionnaire, pas besoin d’aller loin, cela peut être de l’autre côté de la rue. Mais pour cela, il faut sortir de sa zone de confort et rayonner de la joie du Christ.

E. B.