Adoration

L’adoration eucharistique comme nous la connaissons remonte à 1226, par volonté du roi Louis VIII, père de saint Louis, qui voulut rendre grâce pour la victoire contre les cathares. L’Eucharistie fut exposée dans la cathédrale de la Sainte-Croix d’Orléans pour que les nombreux fidèles venus puissent l’adorer. L’initiative eut tellement de succès qu’on décida d’en faire un rendez-vous régulier.

C’est un rendez-vous d’amour :  le Seigneur est là, il nous attend. Il est beau, et il est comme un soleil aux rayons duquel on viendrait se réchauffer. Quelle joie de pouvoir rester assis aux pieds de Jésus, de choisir la meilleure part, comme Marie de Béthanie ! (Lc 10,42).

Je suis toujours étonnée, le lundi matin à la chapelle Sainte-Rita au Centre Saint-Nicaise à Vaux(1), que nous ne soyons pas plus nombreux. Si l’on disait aux gens « Jésus est là pour de vrai, il vous attend ! » tout le monde se précipiterait. Eh bien c’est ce qui se passe. Jésus est bien là, en vrai mais pas physiquement. Et il est là exprès pour nous. On peut lui parler et la plupart du temps, il nous répond. Oh ! pas par des mots, non mais par de petits signes impalpables qui nous renseignent sur la solution à nos problèmes ou bien la route à suivre.

Alors venons, rencontrons-le. Le temps n’est pas l’essentiel. Nous pouvons rester un quart d’heure, une demi-heure, une heure. Ce qui compte, c’est la vérité de la rencontre : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils ont à l’adorer » (Jn 4,24). Soyons disposés, faisons-nous réceptifs. Courons lui dire ce qui nous préoccupe, que ce soit pour nous, pour d’autres, pour la planète. Et comme il s’agit d’adoration, déclarons notre flamme, disons-lui et redisons-lui à quel point nous l’admirons et nous l’aimons. Et si jamais cela nous était difficile, nous pouvons lui demander de nous aider à ressentir cet amour.

Il a voulu se faire présent pour ne pas nous laisser seuls, pour nous aider tout au long de notre cheminement sur la Terre : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Ne dédaignons pas sa main tendue, ses paroles bienfaisantes, laissons-nous aimer tels que nous sommes.

La proximité du Christ qui est lumière nous transforme. D’ailleurs, le petit meuble sur lequel repose l’ostensoir est appelé « thabor », du nom de la montagne où Jésus apparut transfiguré.

Adorer peut prendre plusieurs formes : se baigner dans la lumière de Dieu, sans rien faire d’autre, avec l’élan de notre cœur. Lui dire notre amour, ce qui Le rend heureux. Prier pour nous, mais aussi pour d’autres, pour l’Eglise, pour le monde, etc. Lui parler de nos préoccupations. Lire un passage de la Bible et le laisser retentir en nous ou demander à l’Esprit Saint de nous éclairer à ce sujet. Dire une partie du chapelet et profiter de l’aide de Marie tout en nous souvenant que l’Adoration est réservée à Dieu seul.

Christe lux mundi qui sequitur te habebit lumen vitae (chant de Taizé) : O Christ lumière du monde, celui qui te suit aura la lumière de la vie.

Marie-Agnès

Echos de Meulan n°588

  • Adoration à Vaux, chapelle Sainte-Rita, centre Saint-Nicaise tous les lundis de 10 h à 11 h.