Editorial du 10 octobre 2021

Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?

C’est la question que pose ce jeune-homme à Jésus lorsque, surgissant sur sa route, il vient se jeter à ses pieds, se mettant prestement à genoux pour lui confier toute sa vie, espérant ainsi obtenir de lui une clé que personne n’a encore été capable de lui donner : comment faire pour entrer dans la vie éternelle ?

Cette quête semble être l’objet de toutes ses préoccupations, elle semble le rattraper dans toutes les réalités de son quotidien, dans tous les aspects de son existence, des plus extérieurs aux plus intérieurs. Il est comme rongé par cette question. Rien d’autre ne l’intéresse, et rien ne semble pouvoir le détourner de ce but ultime, celui que tous les hommes devraient avoir en commun, celui qui devrait surpasser tous les autres, et priver d’attrait tout le reste : obtenir la vie éternelle. Et tout faire pour cela, en fonction de cela, sans se laisser détourner.

Comme pour ce jeune homme, il faudrait que ce soit la vie éternelle notre Précieux, la vie que Dieu veut nous donner en héritage, la vie qu’on ne se donne pas à soi-même et qu’on ne peut que recevoir comme un don, comme un cadeau, la vie qui seule peut combler notre coeur et apaiser tous nos désirs… Alors nous aurions le coeur léger et non plus le coeur lourd, le coeur en joie et non plus le coeur triste. Alors nous ne risquerions plus de nous détourner de lui et de tout emporter sur notre passage. Alors nous contribuerions à la construction du Royaume plutôt qu’à sa destruction.

Et que les choses soient claires : il n’y a pas d’entre deux, pas d’acte neutre ou sans conséquence. Soit nos pensées nos paroles et nos actes nous rapprochent de Dieu, soit ils nous en détournent. Dans la vie des hommes la tiédeur conduit à la mort, et le tiède la sème autour de lui. Alors, remplis d’Espérance, soyons brûlants de Charité et ferments de sainteté !

 

père Eric DUVERDIER, curé