Editorial du 27 mars 2022

Des signes de résurrection ?

Quels sont les signes d’espérance dans notre monde bouleversé par les crises sanitaires, écologiques, politiques ?

Où voir des lueurs de victoire de l’amour quand le démon manifeste sa puissance dans la guerre de Poutine en Ukraine, dans la barbarie de Daech au Moyen Orient, dans le génocide des Rohingyas, dans les viols de masse au Congo… etc, la liste est longue.

Où les trouver sinon dans le coeur des hommes et des femmes qui accueillent sans condition, qui partagent plus que leur essentiel, qui soutiennent les victimes en risquant leur propre vie, qui osent parler en brandissant une pancarte dénonçant les mensonges d’état au journal télévisé russe… etc, la liste est encore plus longue.

Ils sont cette foule immense que personne ne peut compter: des gens de toute nation, de tout peuple, de toute langue, de toute religion. Ce sont tous ces gens habillés de robe blanche, qui sont baptisés, car ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. (Apocalypse VII). Ce livre peut être relu par chacun comme la Révélation de la victoire de l’Agneau dans le combat actuel entre le bien et le mal. Sur la croix, Jésus répond à la question de Pilate : Qu’est ce que la vérité ? Jésus est la vérité de la victoire de l’Amour. Personne ne possède cette vérité. Pas plus les chrétiens que d’autres. Dieu seul est et donne cette vérité.

Demandons à Dieu de nous consacrer dans cette vérité quand nous voyons tant d’hommes et de femmes donner des signes de cette vérité par leur courage et leurs actes héroïques. Demandons à Dieu de nous éclairer quand nous célébrons Pâques dans un certain confort de vie et de loisirs. Parce que nous avons à être solidaires de tous nos frères. Parce que nous avons à rejoindre ceux qui dans nos communes se mobilisent et peuvent nous donner des leçons de solidarité. Parce que la Croix, signe de la victoire de l’amour du Père sur tous les péchés du monde, est plantée partout; partout où les coeurs s’ouvrent ; partout où le péché abonde il y a les signes de la grâce qui surabonde.

Frère Baudoin, prêtre