Départ du père Robert Agboton

« Il y eut un soir ! Il y eut un matin ! Ce fut le premier jour !

Il y eut un soir ! Il y eut un matin ! Ce fut le dernier jour !

 » Bien cher père Eric, chères religieuses, chers frères et sœurs, fils et filles bien aimés de Dieu, ces mots introductifs, bien connus, et tirés du livre de la Genèse, nous révèlent la pédagogie divine dans l’œuvre de la création. Et le Sage Ben Sirac dans son livre, dira bien des années plus tard qu’il y a un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour commencer, un temps pour finir. « 

C’est par ces mots que le père Robert prit la parole à la fin de la messe de Triel du dimanche 11 septembre. Puis il adressa de chaleureux remerciements à tous : « Merci pour tout ce que nous avons vécu de beau, de noble et de bien. Merci pour des roses odoriférantes que vous avez semées dans ma vie. Merci pour tout. Et que Dieu qui sait mieux nous apprécier, accorde à chacun, bien au-delà, la récompense qu’il mérite.

Au moment pour moi de partir, retenez que tout ce qui fut fait, fut fait par amour, fut fait pour le bien. Mais je sais aussi qu’elle est là, en nous, la finitude, qui, malheureusement, nous impose ses pesanteurs. Puis il nous chargea d’une mission : « En définitive, chers tous, au moment pour moi de partir, j’ai un grand service à vous demander. Voilà que s’ouvre pour moi de nouveaux horizons pour une nouvelle aventure dans mon diocèse à Porto-Novo ; car je suis nommé, une fois encore, curé fondateur. Je compte davantage sur vos prières pour cette mission de création d’une nouvelle paroisse qui m’est confiée. »

Puis il poursuivit en remerciant monseigneur Luc Crepy pour les deux années sabbatiques qu’il a passées dans le diocèse de Versailles, dont sept mois avec le père Eric : « Avec vous j’ai vécu sept merveilleux mois ; ensemble, nous avons passé de bons moments au presbytère ; sans formalisme aucun et sans hypocrisie aucune. Je dépose devant vous ma gerbe de gratitude pour votre sens de collégialité et de synodalité dans le travail et pour la fraternité sacerdotale amplement vécue. (…) Ma gratitude va aussi au père Baudouin pour sa délicatesse et son attention paternelle à mon endroit. Merci au diacre Philippe pour son amitié. Aux autres pères de notre doyenné, je dis ma reconnaissance pour leur accueil et bienveillance à mon endroit. Merci aussi aux religieuses ». Puis se tournant vers tous les paroissiens :

« Comme j’aime bien le dire : pour une paroisse, il n’y a pas de prêtre sans fidèles et il n’y a pas de fidèles sans prêtre. Je vous ai vus à l’œuvre, chacun avec son zèle et son engagement. Merci pour tout ce que vous faites et continuerez de faire ; merci pour ce que vous êtes pour cette paroisse. Avec vous, j’ai beaucoup appris ; au milieu de vous j’ai souri, j’ai ri, je n’ai pas pleuré. J’ai réalisé aussi l’objectif de mon année sabbatique. Merci pour tout ce que nous avons vécu de beau, de noble et de bien. Merci pour tout. Et que Dieu, qui sait mieux nous apprécier, accorde à chacun, bien au-delà, la récompense qu’il mérite. Que la grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous. Merci, merci, merci ». Tonnerre d’applaudissements et chants africains conclurent ce message si touchant. Nous aussi nous disons un grand merci au père Robert Agboton qui repart pour le Bénin dans son diocèse à Porto-Novo pour fonder une nouvelle paroisse. Nos prières l’accompagnent.

Yves Maretheu