Saint Nicolas à Meulan-en-yvelines

L’église :  Des diverses églises que comptait autrefois Meulan, celle-ci est la seule encore debout, malgré un sous-sol instable qui a entrainé plusieurs restaurations au cours des siècles. Sa construction est attribuée au comte Galéran II entre 1130 et 1150. Des voûtes d’ogive précoces couvrent son déambulatoire imité de celui de Poissy, mais il reste peu de vestiges de l’église d’origine : la façade, le clocher et les deux premières travées sont reconstruits dès le XIIIe siècle, puis refaits au XVIIIe siècle ; la nef et le choeur sont couverts de voûtes basses pour compenser le manque d’arcs-boutants au XVIe siècle ; enfin, une chapelle est ajoutée au chevet en 1876. Le clocher, surélevé en 1889, s’est affaissé : étayé, il attend des travaux de consolidation.

Commençons par un petit tour de l’église

Maintenant, entrons à l’intérieur
tympan-meulan

Le tympan (XII siècle) vient probablement de la façade élevée au XIIe siècle et se trouve déposé lors de la première reconstruction de l’édifice, au XIIIe siècle. Il est découvert dans le sol de l’église au cours de travaux menés en 1867. En 1995, il est placé sur le mur intérieur de la façade. De style roman, il représente un personnage entre un lion et une sirène, identifié comme Daniel dans la fosse aux lions. Ce thème iconographique se retrouve à Saint-Étienne de Beauvais.

chapiteau-meulan

Cet élément (XII siècle) est l’un des quatre chapiteaux romans découverts en même temps que le tympan, en 1867.  Il provient du déambulatoire de l’église du XIIe siècle et représente des animaux chimériques.

sainte-avoye-meulan

Ce vitrail (XIX siècle) situé dans le déambulatoire représente la sainte au centre d’un décor géométrique. D’après la légende, sainte Avoye, patronne de Meulan, serait l’une des 11 000 vierges, une cousine de sainte Ursule ayant réussi à échapper au massacre des Huns à Cologne. Réfugiée en Gaule, près de Boulogne, elle est enfermée dans une tour où un ange lui rend visite chaque semaine et lui apporte trois pains blancs, qu’il glisse à travers les barreaux. À Meulan, Avoye est avant la Révolution un prénom aussi répandu que Marie. La sainte est invoquée pour faire parler les enfants ayant un retard de langage et ramener les âmes égarées, par rapprochement avec le verbe avoyer, « ramener dans la bonne voie ».

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