Soirée convivialité

Mardi 31 janvier 2017, le père Matthieu Berger et l’équipe d’animation paroissiale invitaient  tous les responsables et membres d’activités, mouvements et services de notre groupement paroissial pour une soirée conviviale

Après un apéritif , un temps de prière puis une présentation des différentes activités représentées, le père Matthieu est intervenu sur le thème « La joie du service ?  joie de la mission ? » dont voici les points évoqués :

  • Joie et Evangile vont de pair : si l’Evangile est une BONNE NOUVELLE, son annonce doit nous mettre en joie. Cette BONNE NOUVELLE nous est proposée dès le début de l’Evangile : Luc : 2,10 : c’est le Christ : le Christ sauveur, qui vient nous sauver de nos épreuves, de nos blessures. Jésus dès le début guérit les malades…
  • Joie d’une rencontre qui traduit l’Amour de Dieu pour les hommes, qui nous transforme, qui nous vient de notre santé spirituelle retrouvée, de notre liberté intérieure retrouvée. La joie du malade qui est guéri, joie du prisonnier qui est libéré : 1ère phrase : « remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » montre comment notre vie est joyeuse
  • Nous sommes invités à renouveler notre rencontre personnelle avec le Christ. Pas simplement une doctrine, des valeurs
  • C’est aussi une décision de se laisser rencontrer par le Christ, de se garder disponible à cette rencontre. Ce n’est pas une rencontre superficielle, pas une rencontre d’un instant.
  • Joie de la rencontre avec un être aimé, qui a un a priori de bonté, bienveillante miséricorde vis-à-vis de nous ; comme une famille qui se retrouve après la guerre, joie des époux qui se retrouvent, fiancés ; joie des retrouvailles. Joie de la personne qu’instinctivement on attendait. Le Christ au fond d’eux-mêmes instinctivement les attendait.
  • Expérience du baptême : les parents ont la joie quand ils baptisent un enfant, comme si instinctivement il était attendu. Joie qui éclaire notre route, notre avenir alors qu’on se croit exclus, perdus ; la joie de Zachée, des catéchumènes : « aujourd’hui le salut est advenu à cette maison ».
  • la joie d’être sauvé, d’être rétabli dans sa dignité d’homme, de fils de Dieu. Les gens ont besoin d’être respectés, de prendre des responsabilités, d’accomplir leur propre humanité  à la façon dont Dieu souhaite que nous l’accomplissions.
  • C’est toujours le fruit d’une rencontre avec Dieu : crie de joie ! (So 3, Is, Ps 121) ; cette joie court dans tout l’Ancien Testament ; on voit peu parler de joie chez les philosophes grecs par exemple. Chez Luc : hymne à la joie : Jean Baptiste, naissance, Marie avec Elisabeth
  • Spécifique dans l’Evangile : la joie est aussi présente quand Jésus entre dans sa passion: Jésus la promet là où on ne l’attendrait pas : Jn 15,10-11 : « si vous gardez mes commandements…. Pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». ne procède donc pas de l’état de nos humeurs mais est un don de Dieu comme la paix est un don, une grâce de Dieu
  • La joie ce n’est donc pas quand tout va bien mais quand nous gardons confiance en Dieu au moment des épreuves. Nous pouvons la demander à Jésus car il l’a connue lui-même, lui demander d’être sauvé de la mort, de traverser la mort sans être détruite pas elle. Exemple : les malades : certains ont du mal à dépasser leur souffrance, d’autres sourient même si ils souffrent. Joie d’une vie qui ne nous sera jamais reprise.
  • Cette joie nous est donnée au moment de la mort et au moment où nous repérons que Dieu est à l’œuvre dans le cœur des hommes : Luc 10,17… la joie de voir Dieu en train de sauver les hommes comme celle des disciples de retour de mission que Dieu avait envoyés pour récolter les fruits du salut, de remplir leur mission. Ce pouvoir de vaincre le mal est un don de Dieu et ce dont vous devez vous réjouir est d’avoir été choisi pour moissonner les fruits, ce que Dieu a déposé dans le cœur des hommes.
  • Joie de Jésus : rare que Jésus lui-même exprime sa joie. Joie d’avoir vu ses apôtres heureux, que ses apôtres ont reconnu que le Père aime les hommes jusqu’à les délivrer. L’action de Dieu ne peut être repérée que si on sait voir les petites choses qui poussent, tout le monde ne le voit pas ; la joie des apôtres est de pouvoir repérer ces choses qui montrent que les choses bougent comme des parents voient leur enfant grandir, prendre des initiatives de plus en plus autonomes ; quand on passe en vitesse on ne voit pas ce qui bouge.
  • Suppose un regard : pour repérer comment Dieu sauve les hommes aujourd’hui, là où on ne penserait pas qu’il agit, un regard de foi, qui fait confiance = qui ne juge pas Dieu, comment croire que Dieu ne peut pas tenir ses promesses ? voir Dieu tel qu’il est et non pas tel que je voudrais qu’il soit. Dieu a une telle confiance en nous qu’il nous laisse libre de choisir l’objet de notre confiance. Un regard qui a confiance dans les hommes : Dieu ne peut pas nous regarder sans nous faire confiance ; pour Jésus ce n’est pas « donner raison » à ces personnes, mais la conviction qu’il y a en chacun des raisons à lui faire confiance. Le sacrement de réconciliation : c’est la confiance. Comment dire que nous avons confiance en Dieu que nous ne voyons pas alors que nous n’avons pas confiance en l’homme que nous voyons ? Important pour notre ministère de croire en ceux que nous accompagnons sur le chemin de la foi.
  • Regard qui cherche la lumière, la vérité : comment Jésus les a aidés à faire la vérité sur eux-mêmes : exemple : la samaritaine. Ce qui détruit la foi c’est le mensonge. Accompagner des gens c’est les aider à faire la vérité sur eux-mêmes. Laissons-nous interpeller sur nos comportements, sur notre façon d’être : la foi comme une illumination : une lumière qui nous engage sur un chemin d’illumination : qu’est-ce qu’il faut changer en nous : accepter nos limites, addictions…
  • Un regard qui sait attendre, qui sait veiller : Jésus en parle souvent de l’attente, de la vigilance : aux apôtres au moment de son agonie : « veillez et priez ». Attitude de celui qui sait ses limites, qui sait qu’il lui manque quelqu’un dans sa vie : le Père qui attend celui qui lui manque dans la parabole du fils prodigue. Accueillir comme un don au cœur de notre attente
  • La joie survient donc souvent comme un don, est inattendue, une lumière qui éclaire nos ténèbres.
  • La joie est un des plus beaux fruits de l’Evangile : « un air de carême sans Pâques » dit le pape pour ceux que la foi ne rend pas heureux. Comment peut-on être joyeux dans telle ou telle circonstance… ? La joie puise à la source de l’amour, toujours présent en Dieu. C’est grâce à cette rencontre avec Dieu, avec le Christ, que cette joie peut nous habiter, joie sans cesse nouvelle car la façon que Dieu a de nous aimer est sans cesse nouvelle. C’est cette nouveauté qui va nous inviter à faire un pas de plus tous les jours, joie à la racine de notre conversion. Si nous sommes tristes de ce que nous sommes, la joie de l’Evangile aura du mal à nous rejoindre, voudrait dire que Dieu ne nous aime plus comme nous sommes.

Le père Matthieu a ensuite distribué les textes à partager et à méditer

La soirée s’est finie autour d’un repas permettant de goûter aux spécialités apportées par chacun.