Concert à Mézy

L’ensemble vocal Polyphone 1664, fondé à Mézy il y a vingt-trois ans mais toujours jeune, et les chœurs de la collégiale de Mantes, tous dirigés par Françoise Malassigné, ont donné un concert de musique sacrée en l’honneur de sainte Cécile, ce 22 novembre 2019. La patronne des musiciens, qui a déjà son vitrail en face de l’orgue de l’église, a dû être honorée par la qualité des œuvres, des interprétations et par la qualité du public, nombreux et attentif, emporté par la grâce de la voix de Raphaëlle Raimon, Vauxoise d’origine, qui s’était révélée avoir un talent exceptionnel dès la fondation de l’ensemble vocal et désormais professeur de chant lyrique.

Le public a particulièrement apprécié la diversité des formations vocales (chœur de femmes, d’hommes, soli, petit ensemble, grand chœur, double-chœurs), des œuvres et leur mise en espace dans toute l’église de Mézy. Chant grégorien, polyphonies médiévales, renaissance, baroques, romantiques, contemporaines ou résolument modernes, l’éventail de cultures musicales était large, ce qui n’a été possible que par le choix de pièces courtes et intensément représentatives de leur époque : point contre point en miroir pour les conduits médiévaux, pleins d’une joyeuse, écriture polyphonique en imitation pour le début du XVIIe siècle, effets de contrastes pour la musique de la fin du XVIIe siècle, architecture imprégnée de figures lyriques pour le milieu du XVIIIe siècle, élégance de la période classique fin XVIIIe, harmonies romantiques à la fin du XIXe siècle, utilisation d’harmonies modales au milieu du XXe siècle et enfin, dissonances étonnantes ouvrant de nouveaux horizons harmoniques dans la musique sacrée contemporaine.

Ce concert riche de beauté et d’inspiration fut complété par un buffet copieux : vin chaud annonçant Noël et mets faits maison par les membres du groupe de prière de l’église Saint-Germain de Paris, qui habitent le sanctuaire tous les samedis après-midi de 16 h 30 environ à 18 h 30 et y accueillent les visiteurs.

Hervé Bry
Extrait des Echos de Meulan, n° 577