Jeudi saint

Trois jours avant Pâques, le Jeudi saint commémore la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses douze apôtres. Au cours de ce repas Jésus institua l’eucharistie : « le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain… » dit l’épitre aux Corinthiens (11-23). En bénissant le pain et le vin pour la première fois, Jésus fait don de sa personne et rend grâce, signification du mot eucharistie en grec. Et pour insister sur la miséricorde de Dieu venu à nous sous la forme humaine du Christ, ce dernier procède au lavement des pieds de ses disciples, montrant par ce geste fort l’importance de la charité : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. » (Jn 13,16-17)

Et puisque tout commence le Jeudi saint, le tabernacle est forcément vide avant le début de la messe. Pour célébrer cette grande fête, les célébrants revêtent des vêtements blancs, les cloches sonnent une dernière fois lors du Gloria avant de se taire pour commémorer la mort du Christ jusqu’au dimanche de Pâques. Dans de nombreuses églises, une veillée d’adoration et de prières suit la messe du Jeudi saint afin de méditer en silence sur l’agonie de Jésus dans la solitude du jardin des oliviers à Gethsémani, pour répondre à son appel « Venez et priez ».

Avec cette messe commence le Triduum pascal ce temps de trois jours qui englobe les fêtes de Pâques.