Saint Nicolas à Tessancourt-sur-aubette
De l’église primitive du XIe siècle, subsistent la base du clocher et l’abside. Le clocher trapu à flèche de pierre, le chevet et la nef sont du XIIe siècle et figurent au nombre des reconstructions entreprises par la comtesse de Meulan, Agnès de Montfort. Une chapelle seigneuriale est ajoutée au XVIe siècle par la famille de Vion, qui s’y fait inhumer. La nef a toujours été couverte d’un plafond en bois. En 1687, à la demande du curé, une confrérie de Saint-Nicolas est constituée; l’église conserve les statues et les bannières offertes par les paroissiens pour la vénération du saint patron de l’édifice.
Commençons par un petit tour de l’église
Maintenant, entrons à l’intérieur
Les fonts-baptismaux (XVème siècle): Sur l’une des faces de la cuve est sculpté un bas-relief représentant le Baptême du Christ; sur l’autre face, sont figurés des angelots. Sur la colonne qui supporte la cuve, subsiste la trace des armoiries de la famille de Vion, martelées pendant la Révolution.
Saint Nicolas du Bari: Le culte de saint Nicolas, né dans l’Église grecque et très populaire en Orient, s’est ensuite développé en Italie puis dans tout l’Occident quand ses reliques sont transférées à Bari (Italie) en 1087 et que la ville devient un lieu de pèlerinage. La crosse d’évêque, qui est l’un de ses attributs, manque ici car la statue a été cassée.
Litre funéraire: Ce bandeau noir peint sur un pilier de l’église est un signe de deuil. La coutume implique en effet de tendre une large bande d’étoffe autour de l’église lors des funérailles d’un grand personnage mais il est également possible de la peindre sur les murs et les piliers, comme c’est le cas ici. Sur la litre, sont alors peintes ou accrochées les armoiries du défunt.
Rétable (XVIIIème siècle): Ce rétable de style baroque orne la chapelle seigneuriale de la famille de Vion, dont le décor abondant et riche contraste avec la sobriété du reste de l’église. Les représentations des saints Pierre et Nicolas sont sculptées grandeur nature dans du bois badigeonné de blanc et or et proviennent certainement d’un autel majeur qu’elles encadraient initialement; Saint Nicolas est identifiable à la bourse, l’un de ses attributs habituels qui rappelle l’épisode dit de la charité de Saint Nicolas, au cours duquel il aurait sauvé trois jeunes filles acculées à la prostitution par la misère, en jetant trois bourses pleines d’or dans leur maison. C’est pour cette raison et parce qu’il est fêté en décembre que saint Nicolas devient, dès le Moyen Âge, le saint distributeur d’étrennes. Le tableau du rétable représente le Bon Pasteur.
Dalle funéraire (1644) : Cette pierre tombale est gravée à l’effigie de François de Vion, seigneur de Tessancourt et de sa femme Pernelle de Joigny; l’inscription précise qu’il s’agit de l’un des cent gentilshommes de la maison du roi, gruyer de Saint-Germain-en-Laye, seigneur de Tessancourt, Orzeaux et Puiseux et qu’il est mort le 14 mai 1590. Sur la bordure de la dalle, est écrite l’épitaphe de sa femme. Sur le sol de cette chapelle, une dalle donne accès à l’ancien caveau des seigneurs de Tessancourt.
Commentaires fermés.