23 avril, saint Georges
(En pensant à notre cher poète qui nous a quittés)
Au IVème siècle, saint Georges fut probablement martyrisé. Tous les sujets de l’empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l’empire. Cet ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe de leur fidélité aux ordres impériaux.
A Lydda, en Palestine, un officier (Georges), originaire de Cappadoce, refuse. Il est exécuté pour refus d’obéissance. La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra se contenter des maigres données de l’Histoire. Il subit un martyre effroyable, livré à de nombreux supplices (brûlé, ébouillanté, broyé sous une roue, etc.). Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles.
A ces fioritures morbides, s’ajoute au XIème siècle la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Ce dont on est sûr, c’est qu’au IVème siècle, l’empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Cent ans après, on en compte une quarantaine en Égypte. On les voit s’élever en Gaule, à Ravenne, en Germanie.
En France, quatre-vingt-une localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. On ne compte pas avec précision le millier d’églises dont il est le titulaire. Il est le patron céleste de l’Angleterre et de l’Éthiopie. Il figure sur les armoiries de la Russie (écusson de la Moscovie). On a voulu nier son existence. L’absence de précisions ne fait pas disparaître la mémoire de ce martyr de Palestine dont toutes les Églises, de l’Orient à l’Occident, célèbrent depuis l’antiquité le glorieux combat à Diospolis ou Lydda en Palestine.
« Le fier chevalier devient un symbole, le héros du Bien triomphe, par la force de Dieu, du prince des ténèbres et du mal. » (Jacques de Voragine – La Légende dorée).
Annick et Christiane
extrait des Echos de Meulan n° 610