Les bienfaits de Lourdes
La première fois que l’on s’inscrit pour participer au pèlerinage de Lourdes comme pèlerin ou malade ou hospitalier, on ne sait pas trop pour quelle raison ? Qu’est-ce que l’on va y chercher ou y trouver, on appréhende même. Et si nous avons déjà fait cette démarche, pourquoi ? Peut-être en avons-nous entendu parler, par un parent, des amis, quelques témoignages autour de nous ? Ou alors est-ce la protection de Marie qui, au fond de notre cœur, nous insuffle un petit signe ? Mais c’est un fait que jour après jour le lieu, l’atmosphère, le cadre et l’ambiance nous apaisent et nous enveloppent du mystère de la prière. Après la rencontre de Marie et Bernadette devant la Grotte avec ces paroles « allez dire aux prêtres, que l’on bâtisse ici une chapelle », Lourdes est devenu le lieu du rassemblement dans la prière, la miséricorde et la charité.
Cette rencontre a pris une ampleur extraordinaire ; cette année du 24 au 29 avril, le diocèse de Versailles s’y rassemblait autour de notre évêque Mgr Luc Crepy, nos prêtres, environ six cents collégiens venus retrouver les grâces du baptême sous la protection de la Sainte Vierge, trois cents hospitaliers accompagnant cent cinquante malades ou personnes fragiles et tous les pèlerins de nos doyennés ou d’associations comme « Marie-Madeleine » ou « Les foulards rouges ». Nous avons eu la chance aussi de profiter de l’animation joyeuse dans les rues de Lourdes des huit mille sept cents jeunes lycéens d’Ile-de-France venus pour le rassemblement du Frat (Fraternel). A cela, on pouvait ajouter les pèlerinages venus d’autres diocèses. C’est ainsi que le sanctuaire rend visible au pèlerin une grande Eglise et la présence de Jésus-Christ en ses fidèles.
Pour ne pas garder un regard extérieur et même critique à toute cette animation, il est préférable de faire partie d’un groupe pour préparer ce pèlerinage. Ce fut mon cas cette année ; dans le cadre de « L’Hospitalité Yvelines », je suis partie avec un groupe de vingt hospitaliers accompagnant dix personnes fragiles et un aumônier accompagnant sa mère centenaire. Nous avons vécu la semaine ensemble dans le même hôtel au rythme des repas, rassemblements et évènements avec le diocèse. Tous unanimement ont été touchés par un sentiment d’apaisement, de fraternité et les attentions partagées dans ce groupe.
Notre aumônier nous proposa de recevoir le sacrement de « réconciliation » ou le sacrement « des malades et du réconfort ». Certains furent surpris de cette proposition ne se disant pas malade, mais le réconfort … n’est-ce pas ce que chacun souhaite trouver au cours d’une semaine aussi intense, au passage de moments difficiles de sa vie ? Puis il y a eu le geste de l’eau, instant intime et très fort qui nous est proposé, en imposant l’eau de la source sur notre visage, dans les mains et en la buvant.
Nombreux sont ceux qui ont connu et réellement vécu le réconfort physique ou spirituel à la fin de la semaine. Il est difficile d’expliquer avec des mots le ressenti ou les émotions partagées d’un témoignage ou comment le petit geste de l’hospitalier ou du brancardier fait du bien au malade. Tous ces instants à certains moments deviennent des prières que nous portons dans notre cœur grâce à la force que nous sommes venus puiser devant la grotte de la Vierge Marie.
Puis on se retrouve sur le quai du train pour se dire au revoir et à l’année prochaine certainement avec les mêmes paroles : « Merci à tous de votre gentillesse, de votre partage et générosité ; nous porterons un excellent souvenir sous le regard de Marie qui nous aime ».
Chers lecteurs, je vous invite fortement à venir l’année prochaine vivre ces mêmes moments.
Christiane
Echos de Meulan n° 612